En 2013, c’était Kevin, Samuel et
Pat’ qui inauguraient un week-end CTH « Transvolcanique » : de
bons souvenirs sur nos 26 pouces de l’époque.
En 2023, 10 ans plus tard, c’est
Pat’ qui récidive grâce à l’inscription de Micka (« Et Bim ! »
étant blessé à une main), mais avec un autre défi : suivre Florian,
« Le Lozérien ».
La formule
« Transvolcanique » est originale : on part de Blanzat près de
Clermont-Ferrand en laissant lors du retrait de la plaque, un sac de 10 kg
maxi.
Une première journée où on
« slalom » entre les volcans jusqu’au Mont-Dore. Quelques zones
techniques, très peu de portage… des belles montées à faire exploser les
cuissots et des descentes tellement longues qu’on finit par espérer que ça
monte à nouveau !
L’inscription comprend les
ravitos, les repas de la mi-journée et la nuitée dans un hôtel attribué du
Mont-Dore ou de la Bourboule, où l’organisation a acheminé notre bagage :
belle ambiance sportive et très conviviale, mais aussi gastronomique !
Une seconde journée « plus
cool », nous fait repartir des 840 m d’altitude de La Bourboule pour
remonter à 1400 m, et par quelques nouvelles bosses, nous rallions le point de
départ de la veille : Blanzat à une altitude de 370 m.
Mais ce n’est pas si
simple : une centaine de km, 2000 à 2500m de D+ … par jour.
Le
Jour 1
: comme dirait la chanteuse Louane, « C’est le jour 1, Celui qu’on
retient… »
Dès 8h, on est prêt à partir,
dans les starting-blocks du sas de départ. Avec l’envie d’éviter les bouchons.
Mais les commissaires ne sont pas prêts. En attendant, Dame Météo annonce
quelques averses, il tombe déjà quelques gouttes, mais pas assez pour sortir la
veste de pluie.
8h30, les fauves sont
lâchés ? Non, la meute part, mais respect et bienveillance sont de mise,
ce n’est pas une course, une simple randonnée sportive pour des vététistes
expérimentés.
Une montée progressive, presque tranquille,
étire ce long défilé de plus d’un millier de vélos. Le premier ravito est sur
le site de Vulcania, après presque 18km, il est déjà 10h, notre pause est
courte : les options du grand parcours (des Puys, mais sans le Fou) nous
attendent.
En pleine forêt humide, on
commence par une session « hors-piste ». Un sentier qui semble avoir
été tracé pour l’occasion nous fait tourner-virer entre les arbres et surtout
dans un cheminement difficile au milieu des racines glissantes et des cailloux
semés un peu partout pour nous gêner. C’est la première crevaison de Florian.
Sans conséquence, le bon bricoleur mèche rapidement son pneu tubeless.
Le parcours alterne ensuite les
passages en forêt, des mono traces ludiques mais exigeantes, des montées
presque longues et la joie de descente « engagées » pour ceux qui
peuvent… ou qui « volent ».
Nous avons le plaisir de la découverte de jolis panoramas au fur et à
mesure que l’altitude augmente, en particulier avec les belles éclaircies qui
remplacent la petite pluie du matin.
Les montées ou passages les plus
difficiles se font en poussant le vélo. Sauf pour Florian.
Les descentes trop pentues se
font à pied ou en modérant l’allure. Sauf pour Florian.
Les moments de repos sont
présents : les ravitos, le repas du midi, mais aussi lorsqu’on passe au
bord du Lac de Servières, la pause s’impose. Même avec beaucoup d’imagination,
cela ne ressemble pas au le lac de la Tricherie.
Il est
16h30, vers le 82
ème km, on arrive d
ans le dernier raidillon menant
au sommet du parcours : le col de l’Ouïre : la vue est magnifique sur
les vallées en contrebas.
C’est l’occasion d’une photo où
la vedette est autant le paysage que mon Lapierre ProRace. Monture de 2010, presque
vintage et pourtant ajoutant cette seconde Transvolcanique à son palmarès.
Nous redescendons rapidement
jusqu’au Lac de Guéry : c’est la dernière option de la journée, quelques
kilomètres supplémentaires et l’avertissement lors de la bifurcation qu’une
séance de portage nous attend.
Du portage, je fais à nouveau.
Même Florian, non sans résister, accepte de salir les semelles de ces
chaussures.
La récompense est là : sur
un haut plateau, nous découvrons de beaux pâturages d’altitude. On devine
pourquoi le fromage d’Auvergne est si bon !
Il est temps de redescendre, le
ciel se couvre et des orages pourraient venir arroser les lieux.
C’est alors une descente
difficile : gros dénivelé et grosses caillasses. Comme d’habitude, Florian
part devant et j’avance à mon rythme : tantôt sur le vélo, tantôt à côté.
Mais alors qu’il ne reste même pas 50 mètres, j’aperçois la route, contre une
grosse pierre mon Lapierre bute « Et Bim ! » … comme dirait
Micka. Ou « Pat’atras » ?
Une grosse frayeur, je suis passé
par-dessus mon vélo qui me retombe dessus ensuite ! Par chance, mais aussi
parce que je n’allais pas vite, je me relève indemne.
Quelques kilomètres faciles
suivent et nous voilà à l’arrivée du Jour 1, fatigués, mais comblés.
Le bonus du jour : pour
rallier notre hôtel situé à la Bourboule, nous descendons en duo par la route
départementale en prenant des relais « appuyés » : environ 7 km
en 8 minutes.
Nous voilà vers 19h arrivé au
Parc des Fées : hôtel construit il y a 150 ans, et très bien restauré… en
particulier son bar. La fée « Sophie » nous accueille avec le
sourire. Sophie est une bénévole de l’organisation. Elle gère l’arrivée de la
petite centaine de vététistes crottés et fatigués qui débarquent en cette jolie
demeure. Les vélos se rangent dans les sous-sols et on enlève les chaussures
pour ne pas rayer les parquets avec nos cales SPD !
Après la pause bière au bar, un
long diner gastronomique ravit nos papilles. On échange avec les autres
participants sur nos joies et expériences sportives. C’est l’occasion de
partager et de réfléchir à de nouveaux projets.
Le jour 2 : Tu es déjà courageux
d’avoir lu jusqu’ici, pour le jour 2, il suffit de rembobiner le jour 1.
Avec quelques détails :
-
Florian a crevé à nouveau, mais il a fallu 2
mèches, car il y avait 2 trous !
-
Pat’ s’est abstenu de chuter et à laisser
Florian s’amuser sur la dernière option.
Journée chaude et ensoleillée, on a éprouvé du plaisir
à rouler en forêt et à l’ombre.
Conclusion :
10 après une première
participation, les parcours ont évolué comme le matériel : pour rouler à
l’aise sur ces parcours chaotiques, il faut de préférence du matériel adapté et
maitrisé.
Florian, joue les
extraterrestres : là où je pousse mon vélo en marchant, lui, pédale et
dépasse. Il dévale bien plus qu’il ne descend. Comme si la pesanteur
l’épargnait !
Et si tu veux vivre cette
aventure, alors en 2024, la 33ème Transvolcanique t’attend !
La trace du jour 1 :
https://www.sportstracklive.com/fr/track/map/pat85/17/blanzat-auvergne-rhone-alpes/823745?mode=3D
La trace du jour 2 :
https://www.sportstracklive.com/fr/track/map/pat85/17/la-bourboule-limanger/823746?mode=3D
Pat'