Eté 1985, c’était les vacances à
Cauterets, j’avais mon vélo « demi-course » Motobécane, j’écoutais
Live is Life avec mon Walkman… et j’ai voulu faire du vélo en montagne :
vers le pont d’Espagne. Dès le premier lacet, c’était éprouvant, pas de
souffle, pas la capacité à pédaler avec ce dénivelé Pyrénéens. STOP. J’ai pris
toute la mesure des performances des coureurs cyclistes qui avalent les cols.
21 août 2017 : j’ai un peu
d’expérience, 10 ans de VTT derrière moi. Me voilà à Saint Lary, pour courir
le Grand Raid Pyrénéen. J’ai aussi mon VTT, cela peu servir pour aller chercher
le pain ou pour me rendre au départ du Raid.
Me voilà aussi avec une envie de
pédaler : un peu de recherche sur internet et je tombe sur un article qui
présente le col du Portet (blog Jeanmimi) : le col Pyrénéen qu’il faut
gravir de préférence en VTT, car la route n’existe qu’en partie sur les 8
derniers km.
Départ vers 8h du village
vacances : mon VTT n’a même pas eu droit à un graissage, traversé de Saint
Lary, puis voilà Vignec et cette redoutable ascension 9 à 10% pendant une
quinzaine de km.
Mais la « pente » est
plutôt régulière, cela permet de trouver le bon rythme : j’abandonne le
plateau intermédiaire pour prendre le petit et un pignon du milieu : la
chaine se fait silencieuse, signe d’une certaine efficacité. Au compteur, je
vois ma vitesse moyenne : autour de 9km/h. Le souffle est bon, la relative
fraicheur matinale est agréable. C’est les muscles de mes fessiers qui sont
sollicités de manière inhabituelle : ça chauffe. C’est peut-être la
conséquence de mon absence d’entrainement : moins de 500km depuis le début
de l’année en vélo (mais plus de 1000km en course à pied !).
Chaque 1000 mètres, un panneau
annonce le km suivant, l’altitude et le pourcentage… 9%, 8%, 10%
J’arrive au village de
Soulan : premier vélo rencontré de la journée (et ce sera le seul dans la
montée !). Se désaltérer, quelques photos, repartir.
Puis arrive le choix entre le Pla
d’Adet et la route du col de Portet : je confirme, malgré l’annonce de 8km
d’ascension avant le col.
Dès les premiers lacets, la route
bitumeuse laisse sa place à une pseudo route caillouteuse sur une bonne parie
de l’ascension. C’est long, les fessiers chauffent… je fais un arrêt pour faire
une photo.
Des voitures me doublent et me
laissent un nuage de poussière : le côté désagréable de cette
« piste ». Puis j’aperçois la fin de l’ascension, cela donne du
courage, un peu anxieux, j’aperçois le tunnel sombre de la fin du
parcours : j’y arrive et m’engage derrière une voiture au milieu du bétail
qui squat le tunnel pour sa fraicheur. Il fait noir, je n’ai pas d’éclairage…
mais ce n’est pas long.
Puis le dernier lacet, piste
caillouteuse et pente plus importante : arrivée au col. C’est moche :
des voitures, des équipements pour les remontées mécaniques. La suite de la
piste est interdite aux VTT.
Je m’éloigne pour me restaurer et
faire quelques photos d’un peu plus haut : très joli panorama en
s’éloignant du col.
Le retour est génial : à
fond en VTT sur la piste, puis sur la route, des virages et des relances, des
pointes à 70km/h avec mon vieux 26 pouces, des freinages appuyés mais sans
risque. J’ai aussi doublé quelques voitures, mais ne le répétez pas. J’ai
croisé quelques vélos.
Si vous aimez, la montagne et
gravir des cols, le Portet, c’est dur, ludique… du plaisir. Le prochain défi
sera peut-être d’enchainer plusieurs cols. ;-)
Mes traces STRAVA :
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Pat'
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